Since 1919
Le mardi 8 octobre 2019, nous étions à l’Université de Tallinn dans le quartier de la Narva, non loin de la mer Baltique. Elle fêtait son centenaire cette année. L’université est construite comme un assemblage de plusieurs espaces communicants, reliés entre eux par des passerelles ou des escaliers, pensés pour les mois d’hiver où les températures sont trop basses pour s’aventurer dehors au-delà du nécessaire. C’est au sein de cette faculté que la Baltic Film Media Arts and Communication School (BFM) a ses locaux. L’école propose des BA (licence), des MA (master) et des PhD (doctorat) dans les matières suivantes : peinture, musique, ingénierie du son, cinéma, publicité, audiovisuel ou marketing. Elles sont toutes enseignées en anglais car beaucoup d’étudiants sont étrangers.
Un matériel pointu pour les étudiants en audiovisuel
Guidés par Ele Arder, une Estonienne vêtue multicolore, nous avons découvert les différents lieux d’apprentissage de la BFM. Les locaux sont modernes, d’une esthétique très urbaine et industrielle, avec des espaces voués à l’expression et l’exposition artistiques. Les étudiants ont à leur disposition un matériel très pointu pour s’exercer, réaliser des projets, et se former. Pour leurs études en cinéma, ils ont notamment accès à des salles de costumes, de maquillage, d’enregistrement ou de décors. Et même à une salle de cinéma grandeur nature pour la projection de films étrangers ou estoniens. Le soir de ce mardi-là, nous aurions pu assister au film The Baltic Storm, réalisé en 2003 par l’américain Reuben Leder. Pour ceux qui s’orientent vers une carrière dans les médias, il y a un studio de télévision. Et pour les artistes, des studios de musique et de peinture. Preuve de la qualité du matériel : ces pièces sont également louées par des professionnels.
Pour terminer la visite, Ele nous montre Home, un film réalisé par des étudiants en licence pour leur projet de fin de semestre. Home raconte la progression psychologique d’un enfant coincé entre un père intransigeant et une mère mutique, aidé par sa relation avec une voisine aux mains vertes. Un scénario parfois maladroit et pressé, mais une mise en scène ultra réaliste servie par un bon étalonnage. Six mois, six étudiants, et un diplôme à la clef. Certaines de leurs productions sont parfois emmenées jusqu’à des festivals nationaux, preuve de la qualité des cours prodigués par la BFM. Mais cela a un prix : 2000€ pour un semestre en BA en médias audiovisuels.
Rencontre avec une classe internationale en management de la communication
Reconnue pour son niveau, la BFM School accueille de nombreux étudiants du monde entier, anglophones et internationaux. Nous avons pu rencontrer nos homologues en management de la communication, pour échanger sur nos parcours, nos aspirations et nos projets professionnels. Leur classe étant intégralement internationale, nous avons tous conversé en anglais. J’ai aimé parler à Kaycey, un jeune Nigerian qui avait choisi de reprendre des études après huit ans dans la comptabilité. Tous ont été attirés par le concept d’apprentissage, apparemment inconnu dans leur formation.
Perception personnelle
J’aurais aimé avoir une conversation poussée avec un étudiant estonien pour un point de vue sensible sur la réalité de la vie quotidienne en Estonie, cela aurait été très enrichissant. Quant à la formation en management de la communication, elle nous a semblée essentiellement théorique (malgré un stage sur les deux ans de master), alors que la BFM offre beaucoup d’opportunités techniques et pratiques par le matériel disponible et la pluralité de ses bâtiments. Également, la discipline de la communication en elle-même, (stratégie, création, marketing), aurait pu être abordée plus à fond. Néanmoins, cette visite reste l’une de mes favorites de cette semaine en Estonie car cette université est un lieu très intéressant, vivant, dynamique et innovant et les possibilités d’études y sont plurielles et réputées.
Sources :
Mes notes et photos personnelles.
https://www.tlu.ee/en/jubileeyear